Octobre au Japon : Plongée dans les traditions fascinantes du ‘Kannazuki

EN BREF

  • Kannazuki : mois d’octobre japonais, signifiant « mois sans dieux ».
  • Coutumes : braseros (kotatsu) installés pour l’hiver.
  • Gâteau de riz gluant (mochi) en forme de marcassin pour favoriser la prospérité.
  • Fête d’Ebisu : célébration le 20 octobre pour les négociants.
  • Marché Bettara-ichi : marché célèbre la veille de la fête d’Ebisu, centrée sur le radis mariné.
  • Tournoi de sumo au temple Ekô, acte de collecte de fonds pour les temples.
  • Richesse des traditions allant de la gastronomie aux célébrations collectives.

Octobre au Japon, connu sous le nom de Kannazuki, signifie littéralement « le mois sans dieux ». Ce mois est marqué par l’absence des divinités locales qui quittent leurs sanctuaires pour se rassembler à Izumo. Les coutumes de cette période incluent l’installation des braseros appelés kotatsu et la dégustation de mochi en l’honneur des sangliers, symboles de prospérité. Les commerçants célèbrent également la fête d’Ebisu, déité du commerce, le 20 octobre, où ils s’affairent à des négociations sous le regard bienveillant de cette divinité. Enfin, le tournoi de sumo du temple Ekô attire des foules, rappelant l’importance de ces traditions dans la vie quotidienne japonaise.

Octobre au Japon : Plongée dans les traditions fascinantes du ‘Kannazuki’

Le mois d’octobre, connu sous le nom de Kannazuki, offre une occasion unique d’explorer les traditions japonaises profondément ancrées dans la culture. À cette période de l’année, on dit que les dieux quittent leurs sanctuaires pour se rassembler à Izumo, rendant ce mois presque mystique. Les anciennes pratiques liées à cette saison, comme l’installation des kotatsu, les festivités d’Ebisu et les tournois de sumo, révèlent un Japon où l’harmonie entre le passé et le présent demeure palpable. À travers cet article, nous vous invitons à découvrir les richesses et les subtilités de ces traditions qui illuminent le Kannazuki.

Les origines du Kannazuki : Un mois de transition spirituelle

Le terme Kannazuki se traduit littéralement par « le mois sans dieux », une référence à la croyance selon laquelle toutes les divinités quittent leurs sanctuaires pour se rendre au grand sanctuaire d’Izumo. Ce phénomène spirituel, en rapport avec le calendrier lunaire, survient chaque année en octobre, ce qui rend ce mois particulièrement chargé de significations spirituelles. Les cieux semblent se vider des divinités qui veillent sur les humains, laissant un espace de recueillement et de contemplation.

Ce phénomène est intimement lié à l’idée de la nature cyclique des saisons au Japon, où chaque mois reflète un aspect différent du rapport entre l’homme et l’univers. Les traditions qui éclosent durant cette période sont empreintes de respect envers les divinités, ajoutant une dimension sacrée aux rituels quotidiens et aux festivités.

Les braseros de gencho : Une coutume ancrée dans le quotidien

Le 10e mois est marqué par la fête de gencho, une tradition où les Japonais sortaient leurs kotatsu pour se préparer à l’hiver. Le kotatsu, ce chauffage traditionnel, est devenu un élément essentiel des foyers japonais en cette saison. En 2024, gencho tombe le 7 novembre, un peu plus tard dans l’année, mais la tradition perdure.

Les braseros, à l’époque d’Edo, étaient alimentés au charbon de bois, un combustible qui nécessitait une approche prudente pour éviter les incendies. L’installation de ces chauffages selon le signe du sanglier et de l’élément de l’eau était symboliquement censée apporter chance. Parallèlement, la tradition voulait que l’on déguste des gâteaux de riz gluant appelés inoko mochi, dans l’espoir de prospérité, car le sanglier était considéré comme un animal prolifique.

Cette coutume attire également l’attention sur le lien entre la nature et l’homme. Les enfants de l’époque profitaient de cette fête pour récolter des mochi, tout en battant le sol avec des gerbes de foin pour garantir de bonnes récoltes, renforçant ainsi l’idée de communion entre les générations.

La fête d’Ebisu : Une célébration des commerçants et de la prospérité

Alors que les dieux sont absents durant le Kannazuki, Ebisu prend le relais. Célébrée le 20 octobre, cette fête est dédiée à Ebisu, le dieu de la prospérité et des commerçants. Les marchands se rassemblent pour rendre hommage à cette divinité, lui faisant offrande de daurades, le poisson représentant le dieu.

Les célébrations incluent également des activités où les vendeurs se séparent des acheteurs, ouvrant les portes à des négociations ferventes qui redémarrent l’économie, profitant ainsi de l’approche des festivités de fin d’année. Cette fête est une belle illustration de la manière dont le commerce et la spiritualité coexistent au Japon.

Ebisu, connu pour son sourire et ses yeux plissés, est une figure aimée du folklore japonais. L’origine de ce culte remonte à la période Muromachi et est souvent associée à l’histoire de Hiruko, une déité de la mer qui, après avoir été rejetée, a atterri à Nishinomiya, un sanctuaire dédié à sa mémoire.

Le marché Bettara-ichi : Une tradition gourmande et festive

Avant la fête d’Ebisu, le 19 octobre, le marché de Bettara-ichi se tient dans le quartier d’Ôdenma-chô. Ce marché est célèbre pour ses daikon marinés, une spécialité locale. Les jeunes femmes prenaient soin d’éviter la foule pour ne pas se tâcher avec la marinade, ce qui a donné au marché son nom.

Le Bettara-ichi est l’occasion pour les marchands de présenter leurs produits tout en rendant hommage aux traditions, créant ainsi un environnement festif et culturel où la nourriture traditionnelle est célébrée. Les rencontres au sein de ce marché sont une belle illustration de la vie urbaine d’Edo et de l’importance des rencontres communautaires fusionnant commerce et tradition.

Les tournois de sumo : Un sport au cœur des traditions japonaises

À la fin du mois d’octobre, le tournoi de sumo se tient au temple Ekô à Ryôgoku. Ce tournoi, appelé kanjin-zumô, est l’un des événements majeurs de la saison, témoignant de la passion et de l’engouement du public pour cette discipline ancestrale. Les combats se déroulent sur une période de dix jours, où les lutteurs s’affrontent dans une ambiance électrique.

La rencontre de kanjin-zumô, qui remonte à 1833, a pour but de collecter des fonds pour entretenir les sanctuaires, inscrivant ainsi le sport dans un véritable contexte de dévotion et de respect. Pendant l’époque Edo, l’accès au tournoi était restreint aux hommes, et la foule vibrante témoigne de l’importance de cet événement dans la culture nipponne.

Des lutteurs iconiques comme Tanikaze et Shiranui ont marqué l’histoire de ce sport, qui continue de susciter un grand intérêt au Japon. La référence aux kimarite, ou techniques de combat, a également été solidifiée durant la période Genroku, inscrivant le sumo dans la tradition culturelle du pays.

La beauté des Festivals d’Automne au Japon

Octobre est également le mois des festivals d’automne (ou sh秋祭り, « aki matsuri ») au Japon, où différentes régions célèbrent les récoltes. Ces festivals sont l’occasion de découvrir des parades colorées, des danses folkloriques et des rituels religieux qui témoignent de la richesse du patrimoine culturel japonais.

Les matsuri peuvent inclure des présentations de musique traditionnelle, où des groupes de musiciens jouent des instruments tels que le taiko, créant une atmosphère festive. Les visiteurs ont l’occasion de goûter à des plats typiques de saison, tels que le soba, ainsi que d’autres délices culinaires.

Les festivals d’automne sont un moment privilégié pour les communautés, rassemblant les familles et les amis. C’est un temps de reconnexion avec la nature, en célébrant les récoltes et en rendant hommage aux divinités qui veillent sur les cultures.

Conclusion : Un voyage sensoriel au cœur du Japon

Le mois d’octobre au Japon, avec ses traditions fascinantes du Kannazuki, est un véritable voyage sensoriel. Entre rituels spirituels, festivités culturelles, célébrations de la prospérité et compétitions sportives, chaque événement est imprégné d’un profond respect pour le passé et une continuité des traditions.

Chaque année, cette période offre aux visiteurs l’opportunité de plonger dans l’authenticité de la culture japonaise. En parcourant les marchés, en célébrant avec les communautés ou en assistant aux tournois de sumo, chacun peut ressentir cette magie unique qui étreint le pays pendant le mois d’octobre. Pour ceux qui s’intéressent encore plus à ces découvertes, n’hésitez pas à explorer plus en profondeur sur la radio de la mer, ou même planifiez votre voyage avec des informations précises sur les événements en octobre sur Japan Travel.

Octobre au Japon : Plongée dans les traditions fascinantes du ‘Kannazuki’

Chaque mois d’octobre, le Japon entre dans une période empreinte de mystère et de magie, souvent désignée comme Kannazuki, ou « le mois sans dieux ». Cette notion évoque un temps où les divinités locales quittent temporairement leurs sanctuaires, se rassemblant à Izumo pour célébrer un festival de grande envergure. Ce phénomène, empreint de spiritualité, invite les habitants à s’engager dans des rituels et des coutumes qui vibrent au rythme des saisons.

Le 10e jour de ce mois, jour de gencho, marque le moment traditionnel où l’on sort les kotatsu et autres braseros. Dans les foyers, le crépitement du feu résonne et réchauffe non seulement les corps, mais aussi les cœurs. Les familles se rassemblent autour de ces chauffages d’appoint pour échanger des histoires et partager de délicieux mochi des marcassins, donnant ainsi un sens de communion et de prospérité à cette période tempérée.

La diversité des coutumes s’exprime également à travers la fête d’Ebisu, ou Ebisu-kô, célébrée le 20 octobre. Au cœur de cette célébration, les marchands et les commerçants font appel à la protection de la déité d’Ebisu, espérant attirer la fortune dans leurs affaires. Les couleurs vives des étals, les cris joyeux des clients et l’échange d’offrandes créent une ambiance festive où chaque transaction se transforme en un véritable événement.

Le marché Bettara-ichi, qui se déroule la veille de la fête d’Ebisu, est un incontournable. Ce lieu de rencontre où s’échangent des radis blancs marinés au malt de saké incarne à lui seul l’essence vivante d’octobre. Dans une ambiance animée, jeunes et vieux se réunissent pour admirer les produits, tout en s’enchérissant des rituels d’Awayuki, garantissant ainsi la continuité des traditions.

Enfin, le mois d’octobre est aussi le témoin du tournoi de sumo au temple Ekô, une véritable institution au Japon. Les échos des combats et les cris des spectateurs résonnent dans cette période, offrant un spectacle riche en émotions et en passions. Dans les gradins pleins à craquer, l’enthousiasme des hommes, des femmes et des enfants souligne l’importance culturelle de cet événement, témoignant de l’union et de l’énergie collective qui caractérisent le kannazuki.

Par ces traditions profondément ancrées, chaque octobre au Japon devient un appel à ressentir, à célébrer la vie, et à se connecter avec les racines spirituelles d’un peuple qui, à travers le temps, continue de chérir ses ancêtres et ses coutumes.