L’ETC révèle que les inquiétudes financières freinent les voyages en Europe en 2025

EN BREF

  • Baisse des intentions de voyage en Europe pour 2025, selon le Baromètre des voyages au long cours.
  • Moins de 49% des voyageurs des marchés clés prévoient de visiter l’Europe, une diminution par rapport à 2024.
  • 46% des répondants voient le coût du voyage comme le principal obstacle aux déplacements internationaux.
  • La sécurité et la présence d’infrastructures développées influencent le choix de destination.
  • Problèmes de surfréquentation des sites touristiques, mais flexibilité des voyageurs pour éviter les foules.
  • 94% des voyageurs européens comptent explorer plusieurs pays lors de leur séjour en 2025.
  • Changements dans les habitudes de dépenses, avec une approche plus stricte sur le budget.

Selon les dernières données de la Commission européenne du tourisme (ETC), les intentions de voyage vers l’Europe en 2025 sont impactées par des préoccupations financières croissantes parmi les consommateurs. Le rapport indique que 46 % des répondants ne prévoient pas de voyager en Europe en raison du coût élevé des déplacements. Cette situation se traduit par une légère diminution de l’intérêt pour les séjours en Europe, alors que l’accessibilité financière demeure un enjeu majeur face à l’évolution des comportements des voyageurs. La situation économique et la concurrence d’autres destinations sont également mises en lumière comme des facteurs influençant les décisions de voyage, signalant ainsi des défis pour le maintien de la compétitivité de l’Europe en tant que destination prisée.

Les tendances pour 2025 indiquent que le secteur du tourisme européen pourrait être impacté par des préoccupations économiques majeures. D’après le dernier rapport de l’European Travel Commission (ETC), les intentions de voyage long-courrier vers l’Europe affichent une certaine baisse, un phénomène attribué en partie à des incertitudes financières. Ce constat soulève des questions sur la compétitivité de l’Europe et son attrait pour les voyageurs internationaux, surtout dans un contexte où les attentes changent et où l’accessibilité financière devient un facteur décisif dans le choix des destinations.

Analyse des intentions de voyage international pour 2025

Le dernier Baromètre des voyages au long cours (LHTB) a mis en lumière une diminution des intentions de voyages long-courriers. 63 % des répondants issus des marchés clés – Australie, Brésil, Canada, Chine, Japon, Corée du Sud et États-Unis – envisagent effectivement de voyager à l’international cette année. Parmi eux, 44 % prévoient de visiter l’Europe, une légère baisse par rapport aux 49 % de l’année précédente. Ce recul est particulièrement notable dans des pays comme la Corée du Sud, les États-Unis, le Brésil et l’Australie.

Les préoccupations économiques comme frein principal

Le rapport de l’ETC révèle que le coût d’un voyage reste le principal obstacle pour un grand nombre de voyageurs, 46 % des personnes interrogées indiquant qu’elles ne voyagent pas vers l’Europe en raison des prix trop élevés. Les préoccupations financières impactent donc directement les décisions de voyage. D’autres éléments, comme l’attractivité d’autres destinations et la durée limitée des congés, entrent également en ligne de compte. 

Facteurs influençant les préférences de voyage

Outre le coût, il est essentiel de prendre en compte d’autres raisons qui pourraient détourner les voyageurs de l’Europe. Les préférences évoluent, et l’intérêt pour des destinations moins traditionnelles en dehors du continent est en nette augmentation. Cette situation met en exergue un besoin urgent pour les acteurs du tourisme européen de réévaluer leurs stratégies afin de relever le défi de ce changement.

La perception de la sécurité et l’influence sur le choix des destinations

La sécurité figure parmi les critères les plus importants lors du choix d’une destination touristique. Le baromètre de l’ETC a pour la première fois mesuré la perception de la sécurité des voyageurs long-courriers. Parmi les critères clés cités, on retrouve le faible taux de criminalité, l’entretien des sites touristiques, la présence des forces de sécurité ainsi que la stabilité politique.

Impact des préoccupations sécuritaires sur les déplacements

Ce besoin de sécurité est exacerbé par un environnement global marqué par des incertitudes. Les événements récents, comme les conflits et les crises sanitaires, multiplient les inquiétudes, ce qui pourrait influencer la décision de faire un voyage vers l’Europe. Cette dynamique doit être prise en compte par les destinations qui souhaiteraient se repositionner auprès des voyageurs internationaux.

La surfréquentation comme défi pour l’Europe

Les sites emblématiques européens attirent un grand nombre de touristes, mais cette affluence entraîne des problèmes de surfréquentation, en particulier durant la haute saison. Les résultats du baromètre montrent que, bien que la popularité de ces destinations reste élevée, une partie importante des voyageurs long-courriers est prête à adapter ses projets de voyage pour éviter la cohue.

Adaptabilité des voyageurs face à la surpopulation

Poussé par les réalités du voyage moderne, près de 30 % de ces voyageurs sont prêts à envisager des voyages en dehors de la saison touristique classique, et 25 % cherchent à explorer des lieux moins fréquentés. Cependant, seuls 5 % envisagent de changer complètement leur destination en raison de la surfréquentation. Cela met en lumière l’importance de gérer efficacement les flux touristiques en Europe pour convaincre les voyageurs de continuer à visiter le continent.

Évolution des types de voyages : vers le multi-destinations

Une tendance révélée par le rapport de l’ETC est l’augmentation de l’intérêt pour les voyages multi-destinations. Environ 94 % des voyageurs qui envisagent de se rendre en Europe dans les prochains mois veulent visiter plusieurs pays au cours de leur séjour. La moyenne des pays visités s’établit à 3,4 pays par voyage, avec un chiffre particulièrement élevé pour les voyageurs sud-coréens, qui visent en moyenne 5,2 pays.

Pourquoi le multi-destination devient tendance

Cette tendance au voyage multi-destinations témoigne d’une volonté de diversifier les expériences et d’explorer plusieurs cultures en une seule fois. Elle offre aux voyageurs une manière plus enrichissante et économique de découvrir l’Europe, soulignant la nécessité pour les acteurs du secteur d’adapter leur offre afin de répondre à cette nouvelles attentes des consommateurs.

Changement des habitudes de dépenses

Le rapport révèle une évolution dans les comportements de consommation, où les voyageurs prévoient de modifier leurs budgets. Pour les premiers mois de 2025, 42 % des répondants estiment qu’ils alloueront entre 100 et 200 € par jour pour leurs vacances, soit une hausse de 14 % par rapport à l’année précédente. D’autre part, le pourcentage de ceux qui comptent dépenser plus de 200 € par jour a chuté à 30 %, une diminution significative.

Les nouvelles priorités de dépense des voyageurs

Les dépenses alimentaires sont classées comme la première priorité, avec 67 % des voyageurs prônant cette option. Toutefois, il existe des variations marquées en fonction des marchés. Par exemple, pour les visiteurs chinois, le shopping est devenu le précurseur de leurs dépenses, comptant pour 67 % de leur budget. En contraste, les Américains semblent placer l’hébergement en seconde position avec 55 % de prévision de dépenses, un chiffre supérieur à celui d’autres marchés.

Conclusions sur le rapport de l’ETC

Les implications des résultats du rapport de l’ETC sont multiples. Avec des préoccupations financières en hausse, un besoin accru de sécurité et des tendances évoluant vers le multi-destinations, le paysage du tourisme européen en 2025 pourrait effectivement subir des transformations significatives. L’Europe devra redoubler d’efforts pour rester compétitive dans un contexte où les choix des consommateurs deviennent de plus en plus stratégiques. Alors que les résultats de l’enquête soulignent des défis à surmonter, ils mettent aussi en lumière des opportunités pour répondre aux attentes d’une nouvelle génération de voyageurs.

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Témoignages sur les inquiétudes financières freinant les voyages en Europe en 2025

De nombreux voyageurs expriment leurs préoccupations concernant les coûts élevés des voyages en Europe pour 2025. Alice, une professionnelle originaire de Toronto, partage : « Je rêve depuis des années de découvrir l’Europe, mais avec l’augmentation des prix des billets d’avion et des hébergements, je me sens maintenant dissuadée. La peur de ne pas pouvoir respecter mon budget m’empêche de concrétiser mes projets de voyage. »

Un autre témoignage provient de Michel, résident à Paris. Il affirme : « Même en vivant en Europe, j’ai remarqué que mes amis évitent de planifier des escapades à l’étranger en raison des inflations et des hausse de prix. Nous faisons des calculs, et il est clair que nos vacances doivent être reconsidérées. »

Pour Lisa, une étudiante en Allemagne, la situation est encore plus préoccupante : « Ma bourse ne suffit plus pour couvrir mes frais quotidiens, alors voyager à l’étranger semble être un luxe inaccessibile. Je me concentre sur des destinations locales, même si cela ne correspond pas vraiment à mon envie d’explorer d’autres cultures. »

Les voyageurs chinois, en revanche, continuent de manifester un intérêt croissant pour l’Europe malgré les préoccupations financières. Jian, un jeune professionnel, explique : « Bien que les coûts aient augmenté, je pense que la qualité des expériences en Europe en vaut la peine. Je suis prêt à économiser sur d’autres aspects de ma vie pour vivre ces moments uniques sur le continent. »

Enfin, Paul, un consultant basé à New York, soulève un point crucial : « La sécurité financière est maintenant une priorité pour beaucoup d’entre nous. Nous voulons tous voyager, mais les réalités économiques nous obligent à revoir nos priorités. Il est difficile de se projeter dans des vacances quand le coût de la vie devient exponentiel. »