EN BREF
|
La Chaire UNESCO dédiée aux cultures et traditions vitivinicoles de l’Université de Bourgogne a récemment retrouvé son label UNESCO un an après l’avoir perdu. Ce renouveau a nécessité un changement de nom, remplaçant l’ancienne dénomination de « Culture et Traditions du vin » par celle actuelle. La responsable de la chaire, Jocelyne Pérard, a souligné que cette chaire est unique au monde, axée sur le vitiviniculture, et qu’elle reste engagée dans la recherche sur les vignobles de tous les continents. Malgré l’absence de financement direct de l’UNESCO, la chaire est soutenue par divers partenaires et mécènes. À l’approche de 2024, elle se prépare à accueillir des chercheurs au congrès mondial de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.
L’Université de Bourgogne, reconnue pour sa richesse culturelle et son attachement à la viticulture, a récemment fait parler d’elle en retrouvant son statut UNESCO pour sa chaire consacrée à la vigne et au vin. Après un an d’incertitudes, la chaire, sous un nouveau nom, s’engage à poursuivre son important travail de recherche et de sensibilisation concernant les cultures vitivinicoles tout en élargissant son impact à l’échelle mondiale.
Historique de la chaire : un parcours jalonné d’avancées
Inaugurée en 2007, la chaire initialement nommée « Culture et Traditions du Vin » a été conçue pour promouvoir les savoirs et savoir-faire liés à la viticulture. Son créateur, en partenariat avec l’UNESCO, visait à faire de cette chaire une référence en matière de recherche et d’enseignement sur les pratiques vitivinicoles. Au fil des années, la chaire a su se faire une place sur la scène internationale, attirant des experts, des chercheurs et des étudiants passionnés par le monde du vin.
Le retrait de la certification UNESCO : un coup dur
En janvier 2023, la chaire fut frappée par le retrait de son label UNESCO, une nouvelle qui a suscité la déception au sein de la communauté universitaire. Ce retrait était associé à des changements dans l’organisation même des chaires UNESCO, avec un nombre croissant de structures. La chaire de l’Université de Bourgogne, malgré ses contributions significatives, se retrouvait alors dans une situation difficile où elle devait justifier sa pertinence et son rôle au sein du programme UNITEWIN.
Une renaissance : l’acquisition d’un nouveau statut
En janvier 2024, un an après le retrait, la chaire a triomphé en recevant à nouveau le label UNESCO, mais sous le nom de « Cultures et Traditions viti-vinicoles ». Ce changement de dénomination a marqué un tournant crucial pour la chaire, lui permettant de se repositionner dans l’écosystème complexe des sciences sociales et du développement durable. Selon Jocelyne Pérard, la responsable de la chaire, ce changement est le reflet d’une volonté d’élargir les horizons de recherche, en réaffirmant le lien avec les sciences dures.
Une chaire à l’avant-garde des recherches vitivinicoles
La nouvelle chaire n’entend toutefois pas abandonner ses racines. En effet, elle continue de travailler sur les questions relatives à la vigne et à l’ensemble de ses enjeux environnementaux. Jocelyne Pérard a souligné que l’essence même des activités et des recherches menées n’a pas changé, mais qu’un effort sera mis en avant pour répondre à des questions plus larges à l’échelle mondiale. Les thématiques de recherche englobent désormais une perspective globale sur les vignobles, y compris l’impact du climat et des pratiques biologiques.
Les financements : un soutien renforcé malgré l’absence d’aide d’UNESCO
Une partie essencielle du succès de cette chaire est liée à son financement. Contrairement à d’autres institutions, l’UNESCO ne fournit aucun soutien financier direct. Ainsi, la chaire dépend d’un budget de 100 000 euros par an, financé par l’Université de Bourgogne, la Métropole de Dijon, et du mécénat. Des partenaires prestigieux tels que la Famille des Grands Vins, le domaine de la Romanée-Conti et le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne contribuent également à ce budget. L’ambition de Jocelyne Pérard est d’obtenir plus de soutien de la part de la Région Bourgogne-Franche-Comté pour garantir la pérennité des recherches et les projets de bourses.
Des boursiers pour enrichir le savoir-vin
La chaire a déjà eu un impact significatif en soutenant des boursiers, dont des chercheurs qui sont souvent en exil. Par exemple, une étudiante-chercheuse d’origine iranienne, spécialisée dans la taille de la vigne, se retrouve à l’université de Strasbourg pour achever sa thèse, car ses origines l’empêchent de rentrer chez elle. Cet exemple souligne l’importance d’accompagner les talents au-delà des frontières, permettant ainsi de nourrir et d’enrichir la sphère vitivinicole mondiale.
La chaire et ses réseaux globaux
La Chaire UNESCO Cultures et Traditions viti-vinicoles s’inscrit dans un réseau international de plus de 70 universités à travers le monde. Cette large coopération permet non seulement un échange de connaissances, mais aussi un partage d’expériences et de pratiques enrichissantes. Bientôt, un établissement de Nouvelle-Zélande rejoindra ce réseau, témoignant de la portée internationale et de l’attractivité croissante de la chaire. Plus de 500 chercheurs entretiennent des liens avec la chaire, signalant ainsi son statut de pôle d’expertise incontournable dans le domaine du vin.
Une visibilité accrue à travers des événements majeurs
La chaire se prépare également à participer à l’événement phare qu’est le congrès mondial de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), prévu du 11 au 18 octobre 2024 à Dijon. Cet événement accueillera de nombreux chercheurs de son réseau et mettra en avant des sujets critiques liés à la vigne et au vin. Cet engagement dans des conférences et des ateliers souligne encore davantage le rôle proactif que la chaire entend jouer dans le monde de la recherche.
Des rencontres scientifiques à Dijon
En marge des événements internationaux, la chaire organise des rencontres scientifiques au château du Clos de Vougeot et au château Pontus de Tyard, qui seront consacrées à des thématiques comme la biodiversité et le patrimoine viticole. Ces journées sont l’occasion de mettre en avant les échanges entre chercheurs des différentes disciplines. De plus, en 2023, malgré la perte de son label, la chaire a continué à organiser des conférences ouvertes au public, permettant à tous de s’engager dans des discussions autour des thématiques viticoles. Ce cycle de conférences, intitulé « Territoires du vin », se poursuivra en 2024, renforçant ainsi l’ancrage local de la chaire.
Des conférences en présentiel et à distance
Ces conférences sont accessibles tant en présentiel dans les locaux de l’Université de Bourgogne qu’en format virtuel à travers des diffusions en vidéo. Ce modèle hybride permet une large accessibilité à tous les passionnés de vin et aux chercheurs, favorisant ainsi la diffusion du savoir. La chaire se veut un lien entre l’univers académique et le grand public, démontrant que la culture du vin n’est pas seulement l’affaire des spécialistes, mais concerne également un large éventail de personnes.
Perspectives d’avenir pour la chaire
Le futur de la Chaire UNESCO Cultures et Traditions viti-vinicoles s’annonce prometteur, avec une volonté de renforcer encore plus son réseau international et d’établir des partenariats durables. Le changement de nom et la réorientation vers des sujets plus interdisciplinaires et globaux semblent être bien accueillis par la communauté scientifique et par le grand public, ce qui ouvre la porte à de nouvelles collaborations et initiatives. Cette dynamique d’ouverture sur le monde devrait propulser encore davantage la chaire dans son rôle d’ambassadeur des savoirs vitivinicoles.
Des initiatives locales pour soutenir le patrimoine vitivinicole
Les initiatives prises par la chaire visent également à soutenir des projets locaux, en lien avec la viticulture en Bourgogne. En encourageant des évènements et des rencontres sur le terrain, la chaire cherche à maintenir vivante la culture vitivinicole au-delà de ses murs académiques. La sensibilisation du grand public, des amateurs de vin et des viticulteurs est cruciale pour préserver ce patrimoine immatériel et favoriser son évolution en harmonie avec les défis contemporains.
La renaissance de la Chaire UNESCO Cultures et Traditions viti-vinicoles au sein de l’Université de Bourgogne témoigne d’une volonté affirmée d’adapter ses missions tout en préservant son héritage. La redéfinition de sa structure marque un tournant qui lui permet de se positionner comme un acteur de premier plan au sein de la communauté scientifique internationale, tous en restant ancrés dans ses valeurs fondamentales de culture et tradition vitivinicoles.
Avec l’essor des échanges internationaux, une approche collaborative et une ouverture d’esprit, la chaire est sur le point d’atteindre de nouveaux sommets, suscitant l’enthousiasme autour de la culture du vin et de ses traditions, tout en renforçant son rôle crucial dans la préservation de ces savoirs en ligne avec les exigences et les défis du XXIe siècle.
La Chaire UNESCO : Une Reconnaissance Récente
La Chaire dédiée à la vigne et au vin de l’Université de Bourgogne a récemment réaffirmé son statut au sein de l’UNESCO, après un an de turbulence. Ce moment est perçu comme une victoire éclatante par tous ceux qui œuvrent pour la valorisation de la culture vinicole et la préservation des traditions associées.
Jocelyne Pérard, responsable de cette chaire, a déclaré : « C’est une bonne nouvelle et une reconnaissance de notre travail acharné. Nous avons toujours été uniques au monde, la seule chaire dédiée à la vigne et au vin, et nous comptons bien continuer sur cette lancée. » Cette déclaration résume bien l’importance que revêt cette chaire, fondée en 2007.
Le changement de nom en « Chaire Cultures et Traditions viti-vinicoles » témoigne d’une volonté d’élargir le périmètre d’étude et d’inclure des aspects scientifiques tels que l’environnement et la biologie. « Nous restons connectés à la recherche qui concerne tous les vignobles du monde », souligne Jocelyne Pérard, ce qui montre un engagement fort envers une approche globale et interdisciplinaire.
La reconnaissance par l’UNESCO est d’autant plus marquante compte tenu des défis rencontrés. Suite à la perte du label en janvier 2023, la chaire a dû préparer un dossier exhaustif et prouver la pertinence de son évolution. « Nos activités restent les mêmes, mais nous avons su nous adapter aux changements en cours », ajoute Pérard.
Il est à noter que bien que l’UNESCO ne finance pas directement la chaire, son budget annuel de 100.000 euros provient d’une combinaison de fonds de l’université, de la Métropole de Dijon et de mécénat. Cette approche financière démontre l’importance accordée par les parties prenantes à ce projet. Des personnalités influentes du monde du vin, telles que celles du domaine de la Romanée-Conti et du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, soutiennent cette initiative.
Les activités de la chaire, telles que les conférences, les rencontres scientifiques et la collaboration avec plus de 70 universités autour du globe, renforcent la pertinence de la chaire dans le panorama académique international. La biodiversité et le patrimoine viticole sont aussi des thèmes présents dans les événements organisés, montrant un réel souci de préservation et d’éducation.
À l’approche du congrès mondial de l’Organisation internationale de la vigne et du vin, qui se tiendra à Dijon, l’enthousiasme est palpable. La participation de chercheurs internationaux témoigne de l’engagement global envers l’érudition dans le domaine vinicole. Ce congrès offre une occasion précieuse de partager des connaissances et d’explorer de nouvelles perspectives sur la viticulture.